En toute honnêteté, nous avions quelques appréhensions sur ce point de passage de notre remontée vers le Mexique. D’une part, nous n’avons que 48 heures pour parcourir 190km et traverser deux frontières avec le même test PCR. D’autre part, la réputation de ce pays est horrible et sûrement le moins touristique de toutes les Amériques. Le regard des personnes change lorsque l’on explique que l’on passera par le Honduras.
Ces derniers n’y ont jamais mis les pieds, mais nous expliquent avec certitude et aplomb que l’on aura des problèmes sérieux. Certains Costa-Riciens racontent le même discours sur le Nicaragua et les amalgames vont bon train quand il s’agit de juger les voisins. Cependant, nous ne nions absolument pas les problèmes auxquels le pays fait face, notamment à cause des gangs, les Maras. Selon les Honduriens avec lesquels nous discutons, Tegucigalpa et San-pedro-sula sont les endroits les plus à risques. Nous passons bien à l’écart, sur un itinéraire classique du cyclo-voyage.
Nous traversons la frontière de Guasaule avec tout de même de la prudence. Jamais nous ne quittons nos vélos du regard et c’est, un par un, que l’on entre dans le poste migratoire.
Tout se passe pour le mieux et rapidement. Il n’y a plus qu’à mettre le troisième le plateau et rejoindre El Amatillo pour rentrer au Salvador.
Les paysages montagneux et la jolie baie de San Lorenzo, nous font légèrement oublier la chaleur torride que nous subissons et la monotonie de la route. Cette chaleur nous la considérons comme un point très positif puisqu’elle nous signifie que la saison des pluies s’essoufflent. Nous sommes vraiment heureux de ne plus essuyer ces pluies torrentielles qui commençaient parfois à la mi-journée.
Les Honduriens que nous rencontrons sur le bord de route sont très sympathiques et les pouces en l’air à notre égard ne manquent pas.




Honduras vers Salvador
Côté Salvadorien, à El Amatillo la frontière est plus tendue. Beaucoup de monde rôde autour de nos vélos, rapidement un attroupement se forme autour de Sandrine et son vélo que tout le monde veut toucher. La population est simplement curieuse, mais nous restons tout de même vigilant.
La forte présence policière et de l’armée nous aide à nous détendre. Quelques vérifications rapides de passeport et de test Covid et nous voilà sur le sol Salvadorien, après la traversée du pont qui sépare les deux pays.
Mission accomplie.



Le prochain article sera consacré à notre belle rencontre avec José au vélo couché ainsi que Wuencesclao, un survivant de la guerria. Nous vous ferrons découvrir notre vol improbable, première fois que deux parapentistes décolle du volcan Conchagua, c’est nous ! Une entrée en matière des plus réjouissantes.
Vous pouvez retrouver tous nos articles dans la rubrique l’aventure par pays.
Steve et Sandrine