VOL LIBRE

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Équipement minimaliste

3 kg c’est le poids de mon équipement complet par personne, entrant dans une sacoche vélo 24 L.

  • Skin 3P Niviuk, 16 m², suspentages non-gainés (B, 1,6 kg, ptv 60-85 kg)
  • Selette Kortel Kruyer 3 en S (335 gr)
  • Secours Gin Yeti Ultralight en S (700 gr), Xdream fly en S (1kg)
  • Sac-à-dos imperméable Ortlieb Light-Pack-Two (300 gr en 25L)
  • + 2 mousquetons à vis Grivel plum (37gr)

POURQUOI CHOISIR LA KRUYER III

En novembre 2022, après deux ans de voyage à vélo, j’ai eu le courage de contacter le fabricant Kortel, de ma sellette favorite. Lors de notre rencontre à Sallanches, Guillaume de l’équipe Kortel a révolutionné ma vision de la Kruyer III avec un détail d’une grande importance. En plus de la réparer immédiatement et de m’offrir un contrat de sponsoring, j’ai découvert que les baguettes qui rigidifient l’assise, celles qui m’embêtaient sérieusement pour fourrer la sellette au fond de la sacoche de vélo, s’enlèvent par un système de scratch. Tout simplement, c’est le même système qu’en voilier qui maintient les lattes de grand voile dans leur fourreaux. Si cette sellette est parfaite pour le combo vélo-parapente, c’est grâce au concepteur-baroudeur, Olivier Peyre, et son tour du monde En Route avec Aile, je vous raconte ça dans Histoire de Selle-ette.

LES + Outre sa légèreté, le plus frappant est le confort de la Kruyer 3. Même après 1 heure de vol, il n’existe aucune sensation de jambes coupées comme parfois sur la Radicale SupAir. Je m’attendais à avoir mal partout après 20 minutes en l’air et bien non. L’inconfort, qui reste tout à fait gérable, arrive après 1h30. Au déco, la Kruyer III se fait oublier, c’est une vraie liberté de mouvement, courir, se retourner dos-voile puis s’envoler sans avoir une carapace est un grand plaisir. On s’habitue vite à cette sensation de liberté en l’air, qui peut parfois être effrayante au premier vol (ça parait un peu vide sous l’assise, ce qui est le cas !). Sur la conception, les points positifs sont la multitude de réglages possibles et la présence de bretelles d’épaules pour fixer les élévateurs du secours. Le système de réglage de l’inclinaison par épissures en dyneema est facile d’utilisation. Le système de Konnects permet de se passer de mousquetons. Et surtout, la kruyer III est ultra compacte car les baguettes rigides sous les cuissardes s’enlèvent par un système de scratch interne.

LES – Les Konnects ne sont pas évident à prendre en main, dans la précipitation, éventualité de mettre un élévateur avec un tour. Se forcer à les utiliser, prendre son temps au début et on s’habitue vite. Pour 2×37 gr de plus, les Grivel Plums peuvent résoudre ce petit stress inutile au déco. La fermeture par crochet en dyneema au niveau du torse ne semble pas indispensable, mais à un coté rassurant. Et alors, faudra nous expliquer à quoi sert un logo à l’intérieur de la sellette ?

Retour d’expérience après 2 ans (2022)

C’est solide ! Les deux Kruyers sont en bons états. Encore une fois, pour les conditions d’utilisation et de stockage au long terme dégradées, le tissu et les dyneemas ne présentent aucune trace de moisissure, aucun accro, aucune déchirure. RAS et toujours aussi léger.

2023 Après 2 ans et demi, les dyneema les plus utilisées (Konnect, réglage assises) sont un peu usées mais cela n’entache pas la sécurité. Après avoir parfois touchée certains feuillages (diront-nous, de loin toujours) un accro s’est formé sur une couture de l’assise, réparable chez Kortel en 2 heures.


Pourquoi choisir la Skin 3P

LES + Compacité, légèreté, sécurité. Elle est parfaite pour un voyage vélo-parapente. Stable en thermique, tient autant que les voiles perf en soaring. C’est un vrai jouet, on rentre et sort des wingovers et 360 avec une facilité déconcertante, très peu de commande en sortie suffit pour éviter une abattée. Permet un déco étroit, court avec obstacle grâce à sa prise en charge très rapide, sur une toute petite surface en cône et à sa forte réactivité. Au déco, l’installation est rapide, même avec “ces ficelles” qui se démêlent relativement facilement. Difficile de faire une fermeture. Passer d’une A à la skin est intuitif, on s’habitue vite au confort des décos, à la vitesse même aux atteros, qui peuvent sembler au départ un peu impressionnant, on réalise de beaux arrondis et des toucher précis. Enfin, personne ne se doute qu’un parapente se cache sur chacun de nos vélos, peut être cela nous évite-t-il d’être pris pour cible.

LES – Clairement c’est le budget, moins il y a de matière et plus c’est cher ! Pour une doctorante et un kiné, il a fallu manger du riz et bien bosser pour pouvoir se les offrir. Petit bémol sur les performances dégradées en transitions face au vent, jusqu’à 20 km/h de vent détrimée la voile pénètre bien, mais au-delà la vitesse-sol est faible, on plonge vite. Les transitions deviennent plus techniques et on ne peut suivre le rythme des doubles surfaces.

Retour d’expérience après 2 ans Les tissus extrado et nervures ont perdu leur aspect sortie d’usine, brillant et craquant mais semblent en bon état, à vue/bruit/toucher, nous ne percevons aucun changement. Pour le moment, à Tahiti, impossible de réviser les voiles pour obtenir un véritable bilan. La contrainte à vélo c’est le stockage, nos voiles sont dans leur sac de compression avec des silicagels pour partiellement enlever l’humidité. Le sac de compression est stocké dans le sac Ortlieb puis dans la sacoche, qui a toujours gardé la voile au sec, même sous les torrents d’eaux au Panamá. Nos Z-lights (matelas de couchage) protègent la sacoche des rayons du soleil directs, limitant les pics de température. Les vols en bord de mer, les atteros sur la plage, et les stockages sur un voilier pendant plusieurs mois, n’aident pas à optimiser le vieillissement. Et pourtant, nous ne ressentons presque aucune perte de finesse. Reste à confirmer après révision.

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