Il est absurde de vouloir tout dire sur ce voyage immobile débuté en octobre 2022, lors de mon arrivée en Australie. Six mois se seront écoulé à Mullumbimby sur la côte Est de Nouvelle-Galles-du-Sud, à seulement huit kilomètres du Pacifique, proche de la célèbre Byron Bay (surf), perchée entre les collines rondes et verdoyantes nommées Arakwal par le peuple premier aborigène Bundjalung ou encore « Northern Rivers ».



J’arrivais donc à vélo à Mullumbimby en apercevant un totem immense, au pied duquel figure un panneau avec Mullum traduit en ‘Petite Colline’ accompagnée de la prière suivante « Pour le futur positif du comté et du monde. Nous sommes Un Cœur, Nous sommes Une Lumière, Nous sommes Une Source, Nous, Une seule famille humaine, Connectée à tout le vivant. »
“BIENVENUE SUR LA TERRE ARAKWAL
Nous nous montrons reconnaissant pour notre Terre Bundjalung,
Nous nous montrons reconnaissant et nous offrons respect,
À nos ainés du passé et du présent,
Nous prenons soin de cette Terre,
Ne fait rien de mal ici, sur cette Terre,
Nous appartenons à la Terre
MERCI À TOUTES ET TOUS »
JINGII WALLA ARAKWAL JUGAN
Djandamandi ngalingha Bundjalung Jugan,
Djandamandi ngali garima ngali,
Ngali-ngaa n ngathang ngathang gen,
Gariimaa ngali Jugan gunuu,
Wanna jang ma mala gun uu gala Jugan,
Ngalin gaa Jugan gun uu
BUGAL BEE BLAG GAN MEE (Langue Bundjalung)
Ces mots donnaient le ton pour cette période dans laquelle j’allais voyager d’une autre manière, par les rencontres, par ses habitants, par l’entraide, par des formations et des métiers improbables que j’ai été amené à entreprendre. L’objectif était double à cet instant de mon tour du monde, (1) urgent de refaire la caisse de bord et (2) se former comme professeur de Yoga.
NAMASTE MULLUMBIMBY

Je n’ai pas atterri ici par le fruit du hasard.
D’ailleurs, je ne crois plus au hasard, je vous jure, il n’y a que des connexions humaines. Depuis les Fidji, cette région m’appelait déjà, par la présence de deux professeurs de Yoga Ashtanga. Gregor Maehle (Auteur) et Dr. Monica Gauci (Chiropractrice) sont des références internationales en Ashtanga, notamment grâce à leurs travaux qui se distinguent des auteurs contemporains, par leur démarche scientifique, documentée en termes médicaux et enrichie de leurs expériences respectives de la pratique et de la philosophie du yoga depuis les années 1970. Étant de nature cartésienne, la rationalité et l’esthétique de leurs ouvrages avaient attiré mon attention dès 2012 à l’Université de Strasbourg, il y a donc déjà plus de dix que j’espérais un jour me former à leurs côtés.
Mullumbimby était donc un passage obligé sur mon chemin de yogini, et ça tombait à pic, durant tout le mois d’octobre, Gregor et Monica guidaient une retraite pour former un petit comité de professeures d’Ashtanga de niveau avancé, dont je fis partie.




S’installer à Mullum. Rapidement j’ai trouvé mes marques afin d’être capable de suivre cette formation ultra-intense. La série des belles rencontres a commencé en tombant sur le famille Payne de Warmshower (réseau d’entraide de cyclistes) Anthony, et sa compagne Dionne, et leurs deux enfants Atticus et Mahlia (en photo ci-contre).
Bien plus qu’une place pour ma tente sous leur balcon parfaitement abrité des intempéries, ils m’ont offert temporairement une famille.
Le réveil à 5 heures chaque matin sonnait le début d’exercices de respiration (pranayama), puis un bref coucou à Dionne méditant au salon, et je pédalais comme une furie pour retrouver mes camarades yogis enchainant 2h30 de pratique physique suivi de 6 heures de cours théoriques d’anatomie, de philosophie, d’ajustements thérapeutiques de Moni et Gregor. Autant vous dire qu’au retour à la maison d’Ant et Dionne, après nos repas en famille, je ne faisais pas long feu avant d’aller au lit !



Je ne vous cache pas que c’était rude, moi qui aime aussi la vie nocturne à l’Européenne et les réveils tard. Ce furent mes premières nuits à l’orée de la forêt tropicale Australienne, avec tous les bruits farfelus que cela implique, les kookaburra (oiseaux) qui rigolent, les bellatorias (reptiles) qui bruissent les feuilles, les palmes qui chutent de 20 mètres avec perte et fracas, ou encore ce Jabiru d’Asie (grand échassier) qui claquait du bec sur ma toile de tente, autant vous dire, le réveil était dur. Sans parler de la saison des amours des serpents qui m’a vallu de croiser 3 pitons, 2 brown-snakes et pleins de serpents d’arbres.



Mais quelle récompense !
L’efficacité de cette discipline a contribué à des progrès physiques fulgurants m’ouvrant des angles nouveaux de mouvements, avec une précision et une puissance que je n’avais encore jamais connue auparavant. Les techniques méditatives et de respirations intégrés dans ma vie m’ont ouverte à des horizons plus larges et m’offrent un regard averti sur mon passé et le présent. Bref, cette formation qui est une première certification de 150H reconnu par Yoga Alliance appelle à d’autres études côté médical chiropraxie ainsi qu’en terme philosophiques, mais ça c’est une autre histoire.

Yogini friends around the worlds
Le petit comité (photo ci-contre) de 8 élèves a fait fleurir de véritables amitiés. Je repense à mon ami Nico, venu d’Argentine pour suivre Gregor et Moni, abandonnant quelques mois sa ferme bio de Patagonie ! Je porte dans mon cœur, la docteure Suisse Julia avec qui nous nous sommes creusé les méninges sur les textes philosophiques, ainsi qu’à Shelagh, l’unique locale, qui deviendra rapidement mon amie, ma confidente et mon carnet d’adresses de boulot (Merci infiniment) ! Je repense aux moments partagés à ajuster ou questionner Lili, la prof de Yoga Mexicaine enseignant à Melbourne, Lindi, la seconde Australienne du groupe, à Katarina, la rayonnante professeur de Yoga Suédoise et enfin, Jemma, la Tassie du groupe (Tasmanie).

Microcosme Magique de Mullum
Le microcosme de Mullum est unique à plus d’un regard. Il est courant d’être invité à un cercle de femme, de partir en soirée de danse extatique, d’apercevoir le mot Amour 10 fois dans sa journée, ou d’être abordé par un homme qui se dit bénéficier d’une connexion unique avec vous sans même vous connaitre. C’est Mullum.



La région entourant ce village est le Northern Rivers, qui est un immense dédale de rivières qui serpentent en une myriade de méandres avant de rejoindre l’océan à Brunswick. L’abondance de la pluie fait souvent déborder les lits, coupant les routes, inondant des quartiers entiers. Cette catastrophe est arrivée au dernier mois d’avril, laissant des centaines d’habitants sans logement, mettant sous tension l’habitat en général et le développement de la région. La population est fragilisée par ses évènements (financièrement et émotionnellement), et la tension monte lorsqu’il y a deux jours consécutifs de fortes précipitations.



Composés non seulement des villageois, qui semblent pour une grande majorité être engagés pour la Terre et l’Humain à différents degrés, sans oublier les nombreux soixante-huitards résidants encore en semi-ermites auto-suffisants isolés en vallée, auxquels s’ajoute une gent diverse dont notamment les citadins de Sydney réfugiés post-covid, les fake-hippies ultra-spirituels-connecté à la terre mais surtout à leur smartphone, portant des tissus de (trop) peu de centimètres carrés en lin produit au Bangladesh coutant une fortune car assemblé à Byron, et vivant dans un van alimenté au pétrole pour aller surfer évidemment (maintenir le bronzage et les cheveux blonds). C’est un peu cliché, mais pas si éloigné du tableau que les locaux peignent eux-mêmes de leur Mullum en pleine expansion. Pour terminer le tableau, c’est la capitale des anti-vax en Australie.
Un vélo couché à Mullum
Finalement, je ne me fais pas si remarquer que cela à Mullum avec mon vélo couché, je dois passer pour une autre de ces extravertis. Ce village est à taille humaine, avec son unique rue commerçante vivante, un IGA qui est l’épicerie devant laquelle se produit des artistes plus ou moins pertinents, quatre magasins de secondes mains où l’on trouve tout à moins de 5 dollars, et des boutiques locales sympa, mais où l’on trouve tout à plus de 150 dollars. La petite station-service affiche toutes les semaines, une nouvelle devinettes à la laquelle on gagne une chocolat si on y réponds juste. La boulangerie Bakers & Daughters prépare des croissants qui rivalisent avec les chocolatines françaises et surtout, l’élément décisif pour une cyclovoyageuse est le magasin de cycles « True Wheel Cycles ».
Pour être honnête, je ne prends pas soin de mon vélo, d’habitude, Steve bichonnait nos deux bécanes. C’est une prouesse d’être encore capable de pousser les pédales et d’avancer après plusieurs mois sans bricolage, ni même nettoyage, et avec un adaptateur de dérailleur cassé-resoudé-qui-va-briser.

C’est devant True Wheel Cycle que je remarque un Surly, un vélo à l’allure rustique, avec des montages bricolés pour des bouteilles et qui m’a l’air d’avoir déjà bien baroudé. D’abord, je rencontre Joseph, qui deviendra plus tard mon tuteur pour apprendre à bricoler, merci à toi (il va être content quand je serai parti). Je le questionne sur le Surly, alors un type sort de sa grotte entre les chambres-à-air et les pneus suspendus, c’est Dave Lisle. Les cheveux en pagaille, il me montre son vélo, ne raconte pas grand-chose, et je suis obligé de le questionner (bien trop) longtemps pour savoir ce qu’il a fait avec. Lui et sa partenaire Vicki aurait « pas mal » voyagé autour de Katmandu. Il se trouve que Dave connaît Ant, chez qui je restais et chez qui je vais devoir repartir, et il me propose d’occuper leur chambre d’amis vacante.
Ci-contre Photographie de Dave et des cyclovoyageuses de passage à la maison et au shop TrueWheelCycles, toutes avec un Surly !

En novembre, l’imprévu du voyage frappe en Australie, et m’imposera un passage express en France afin d’accompagner mon père dans ses difficultés de santé. En décembre, je retrouvais Mullum et mon vélo couché ainsi que Daves et Vicki, chez qui désormais j’habitais et je remettais en état mon vélo. Je leur dois une fière chandelle, pour trois raisons, le logement gratuit qui me permettra d’économiser un loyer, les mille conseils de cyclo-voyages, et une amitié qui m’a remonté le moral dans les moments durs qui ont suivi. Merci infiniment à tous les deux.
Ci-contre Dave & moi au relais après avoir passé le “Crux” d’une voie locale mal équipée.

Au total, se furent plus de deux et demi mois à partager leur lieu de vie tout en travaillant d’arrache-pied à plus de 60 heures par semaine sans jour de repos. Si peu de temps je me suis offerts, pour moi ou pour eux, mais l’objectif a été presque atteint niveau finance. J’ai eu le bonheur de retrouver la voie verticale en grimpant avec Dave et de découvrir le monde des oiseaux avec Vicki. De lier d’amitié avec la voisine Annie et son compagnon Podzie, tous deux artistes.
Photo de Vicki pendant ces sessions de Bird-Watching à Byron

Il y eut trop peu de temps pour écouter toutes leurs histoires, en effet, il se trouve que Dave et Vicki ont non seulement passé plus de sept ans entre le Népal et l’Inde, mais ont aussi traversé l’Iran à vélo et Dave a notamment taraudé la route de la soie en solitaire puis l’Europe. Je me demande, s’ils n’ont pas passé plus de temps sur le vélo que les pieds sur Terre, ça en dit long.
Ci-contre Dave & Vicki, en 2001 à Lahaul Valley, Jammu and Kashmir, Northern India

Everything is hard before it is easy
Celles et ceux qui me connaissent, me décrivent comme positive, pleine d’énergie, travailleuse, déterminée, débrouillarde, opportuniste, consciencieuse, professionnelles, fonceuse, ça aide à me retrousser les manches, trouver des boulots improbables et bosser 12 heures par jour, tous les jours pendant 3 mois. Mais, on n’est pas toujours au top !
Travailler comme un forçat, je savais faire. Pendant mon master en Nouvelle-Zélande, pendant ma dernière année de thèse, pendant les confinements, j’ai tout donné. J’ai eu des exemples de forces de travail comme mon grand-père maternel, ma mère, mon père, ou encore Gilles Melon, le capitaine du Stern, qui a trimé, sous les poussières de résines à préparer les Imoca du Vendée Globe pour financer la suite de sa circumnavigation sur son mini-voilier. C’est important de se rappeler que d’autres, avant soi, ont trimé pour leurs rêves.
Cette boule douloureuse au creux du ventre, qui dès que je me retournais dans mon lit, me tapait sur le système. Régulièrement, les insomnies me hantaient, quelque chose ne tournait pas rond (travailler 12h, 7J/7 peut être ?). Dans mes cauchemars, je voyais cet homme, dénué de compassion, me jugeant, et essayant de me convaincre d’abandonner. Je me réveillais avec le doute de ne plus savoir si la vision de l’homme ne serait-elle pas la mienne ? La petite lueur résistait au fond de moi, ne perdant pas espoir, et me rappelait chaque fois à moi-même, ce n’était qu’un cauchemar. Elle me montra la voix de mes envies profondes de navigations, de comprendre les peuples autochtones et la place des femmes et des hommes dans ce monde, non pas par des livres mais par des regards échangés, le désir de m’immerger seule dans le désert et de gravir les montagnes du monde. Ces envies sont parfois fugaces et l’esprit oublie, alors j’ai écrit.
Ce n’était pas facile d’être toujours au top. Mon subconscient me culpabilisait de ne pas être à l’image des instagrames des grandes aventurières ou des couples qui résistent au voyage et vivent à bord de leur voilier sur les eaux polynésiennes d’expériences magnifiques aux symphonies de bonheurs continues à des découvertes épatantes en bikini-string photographiées par drone sur le ponton de leur Amel.
Non, moi, mon voyage, à ce moment-là, en plus d’être transformé d’un périple à deux à un voyage en solo, il était en standby pour travailler. C’était donc un triple changement, de nomade je redevenais sédentaire, de libre à asservi aux jobs alimentaires, d’amoureuse à désillusionnée. On s’était promis de s’arrêter à la moitié du tour du monde, pile en Australie ou en Polynésie, pour travailler. C’est sûr que de trimer seule de jour comme de nuit, sur trois jobs assez minables, c’est moins glamour que l’idée de départ de récolter les fruits dans un paysage idyllique à deux.
Alors, oui, c’est dur au début, mais c’est devenu de plus en plus facile. J’ai essayé de trouver des espaces de liberté, de poser un regard tendre et amical envers moi-même, d’accepter cette période nécessaire à la suite de mon voyage.
Oui, ce n’est pas instagramable, car ce n’est tout simplement pas instantané. Ce sont des réflexions qui partent des tripes, des processus qui prennent du temps à se révéler, ce sont des pensées moins sexy mais qui à mon sens construisent aussi l’histoire du voyage en solo. Les doutes, les craintes, les moments où on trime pour s’offrir ses rêves, tout ça devrait être plus souvent raconté. Un tour du monde ne tombe pas du ciel, sauf pour les rentiers et « fils De ». Ce n’est ni une évidence, ni une épopée linéaire parfaite et heureuse.
Alors dans ces moments durs ma mère, ma sœur et Vicki ont su me rappeler à l’ordre : garder un bon sommeil, ne pas mélanger tous les objectifs à la fois, accepter de perdre du temps pour se rendre compte que « cette perte » a été bien plus utile que je l’imaginais, lâcher prise sur le regard des autres et sur leurs hypothétiques attentes. Merci à Maud Demazur, Owen et Arnaud de la Gold Coast qui sont venu régulièrement me voir, m’obligeant à prendre des jours de congés.



Work, Give and Receive Love (Heal) and Go !
Officiellement, j’étais serveuse à trois restaurants The Farm à Byron Bay (chaine The Three Blue Duck), Cross-Promotion (Fall Festival) et Pink Lotus à Mullumbimby. Officieusement, et donc en parallèle de serveuse, j’ai travaillé pour des privées comme jardinière, paysagiste, déménageuse, ouvrière travaux sur toit, aide-ménager, élagueuse, gardienne de maison, d’enfants et de chiens, peintre extérieur de maison, et enfin le plus insolite crêpière !










Il suffit de travailler dur et consciencieusement et le bouche-à-oreille fait le reste. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont fourni des heures de travail : Shelagh, Kay & Jim, Annie & Podzie, Jack Midson, Jo & Will White, Dao & Ziv et Sam.
Au fil du temps, il n’était plus nécessaire de chercher les heures mais au contraire j’ai dû en refuser. Les opportunités de logements gratuits et bucoliques s’ouvraient naturellement grâce aux liens de confiance tissés au fil des semaines. Je remercie encore Joni et Alex pour leur fantastique maison-yourte et à Jo & Will pour leur cabine « School of Art ».





Les belles rencontres se sont poursuivies au travers de mes jobs avec des employeurs et des collègues qui travaillent avec amour, et en donnent tous les jours. Certes, il y a aussi des mauvaises rencontres, et j’y reviendrais dans un prochain poste sur les détails de l’industrie des PVTistes en Australie, mais à Mullumbimby, il y a plus de chances de rencontrer des personnes chez qui les mots Compassion, Partage et Amour résonnent.
Les deux expériences les plus heureuses furent toutes deux ultraphysiques et où l’humain y était central. La première, ce fut les travaux en hauteur, à grimper sur les toits et bâtiments, car typiquement, les clients sont sincèrement reconnaissants, c’est un grand service à leurs yeux, et ça compte tellement à la fin de la journée. Notamment par ce type de travaux, j’ai eu la chance de rencontrer, Jo & Will, des artistes inspirants, bien vaillants et à l’humour corsé, sans qui je n’aurais certainement pas économisé autant.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, et je m’en étonne également, ce fut d’être serveuse à l’adresse culinaire Pink Lotus, qui fut l’une des expériences les plus sympathiques. Ce restaurant vietnamien possède une quinzaine de tables intimistes au cœur du village et brasse le microcosme de Mullum, clients qui sont à 99% avec le sourire, ouverts, et curieux, connaissent le menu par cœur et repartent toujours en complimentant la cuisine et les serveuses. Je suis tombé sur des perles rares, consciencieux et respectueux de l’humain, tant les patrons Dao et Ziv que le staff en cuisine était au top Adam, Tima, Amit, Brie, Casper, Ido, Gill, Amazon, Ryogi, et également les collègues en salle sur « le floor », Candace, Olivia, Brenda, Lucette, Zemma, Eva, Leila, Gill.

L’appel de la route

Je ressens une immense gratitude pour Mullumbimby et ses réseaux, qui m’ont laissé être qui je suis, qui m’ont permise de travailler dur, de guérir et désormais de partir. Cette partie du voyage fût immobile, remplie d’amitiés, d’amours et d’encouragements qui ont ouvert des voix que je croyais fermées. Alors oui, j’ai pris le temps, j’ai économisé, j’ai deux diplômes en poches, l’un de prof de Yoga et l’autre de pilote Australienne PG3 (merci à James de Byron Paragliding), qui va me permettre de voler « légalement » le long de ma route.

Je n’ai pas pu citer tous le monde dans cet article, mais sachez que vous êtes dans mon coeur. Je vous exprime une grande gratitude à tous tes les personnes rencontrées sur ces terres Arakwal : Ella, Osher, Thierry, Arnaud, Agath, Artur, Manu, Becs. Sans oublier Olivier Chaussemiche (Constructeur à l’âme voyageuse) qui m’aura filer un coup de pouce et fait rencontrer Quentin, marcheur du désert à dromadaire. Quentin, à qui je suis reconnaissante pour ses conseils sur ma préparation et de m’avoir fait découvrir Andrew Harper (4700 km à chameau sur le tropique du Capricorne Australien) et les Chamelières de l’Outback.



Il est temps pour moi de reprendre la route, en pleine conscience de ce qui est mon moteur. Le désert d’Australie m’appelle, me guide et m’invite à plonger en lui, dans ses nuits froides, ses constellations de couleurs géologiques, dans ses chants solitaires et des rêves aborigènes, il est temps pour moi de partir direction ‘Manilla’.
L’histoire a pris du sens, l’aventure porte un nom avec un nouveau site AWINGTOUR.COM, et je porte à nouveau ma voix. Retrouvez-mon itinéraire en page d’accueil et abonnez-vous pour recevoir de mes nouvelles. Mektoub, Yalla יאללה !

Comment ne pas être de tout cœur avec toi
Bises bien sûr
Marc and co
Merci St Marc et Mariedo <3. Demain ce sera les aurevoirs avec Maud à Tweed Head et une dernière session de surf.
Toujours un bonheur de te lire 😊
J’avoue être fatiguée rien que d’avoir lu tout ce que tu as fait en 6 mois !!! Mais je suis tellement contente de voir le parcours que tu as accomplie (je parle de celui du coeur).
Je te sens sereine et en paix et c’est ce qui a de plus important 😊
Je te souhaite de belles aventures dans le centre de l’Australie et pédale bien ! 😉
Gros bisous 😘
Tu as toujours le mot juste Nadège, merci de m’avoir lu et écrit, c’est encourageant. Bisous
Merveilleux Sandrine ! Que d’expériences… et surtout de parvenir à en tirer la quintessence ! Merci de nous partager tout cela. Et belle continuation à toi !!!
It was so lovely to meet you in Mullumimby! You’re amazing – all the best for your next adventure!
Many Thanks Kat ! Will think about Mullum on the road !
C’est un vrai régal de te lire. Merci à toi de nous partager toutes ces émotions, quels soient rudes ou belles et pleine de douceurs.
Keep going tu es entrain de vivre une aventure de fou 💪 !
Lire tes premiers pas/expériences en Oz, me ramène à mon expérience perso, un fabuleux voyage et de précieux moments vécu là bas.
l’Australie est tellement différentes d’est en ouest, du nord au sud (tant dans les paysages que dans l’humain) ! Je vois que sur ton itinéraire la Tasmanie n’est point présente. Je me doute bien qu’il n’a pas dû être facile de faire des choix. Perso la Tasmanie restera mon Coup de coeur de l’Australie tellement authentique. Je connais moins bien le nord nord, Mais ça va être fantastique ce périple. L’Australie est tellement grand, une folle aventure t’attends. Prend soin de toi. Et garde le cap sur le chemin de l’épanouissement et du bonheur personnel ! Bisous 😘