Histoire de Selle-ette avec Olivier Peyre et Kortel !

RENCONTRE


Pour la première fois, Olivier Peyre et moi étions réunis en novembre à discuter voltige, mer et cyclo-voyage. Deux pilotes tour-du-mondistes à vélo, se rencontrent, il n’y a pas de hasard, il y a une histoire de selle-ette.  


Tout a commencé bien avant mon tour du monde, après un superbe vol à ras les falaises de Saint-Hilaire, lorsque je papotais avec Didier, qui tenait à l’époque le magasin de l’attéro. Ma routine étant de flâner à la librairie du vol libre depuis que Didier m’avait rééquipé au complet pour une bouchée de pain, à mon retour (bien fauchée) de mes trois ans d’expat en Nouvelle-Zélande.

Mon regard s’arrêta sur une image totalement planante du Salar d’Uyuni, avec un barbu sur une selle de vélo tractée par une voile bien gonflée. C’était le récit du tour du monde En Route Avec Aile, d’Olivier Peyre. Je me dis alors, dans un éclair de lucidité, qu’il a tout compris le bougre ! Je dévorais ses pages tout en trimant en doctorat entre Chambéry et Ushuaïa pour mes terrains, rêvant depuis longtemps de tour du monde vélo et voilier-stop. Par contre, trimballer mes douze kilos de matos aérien à bicyclette ne m’excitaient guère. Et pourtant, voici déjà deux ans que je vis sur les routes avec une monosurface et une sellette ultra-légère, la Kortel Kruyer III, dans ma sacoche de vélo, sur environ 35 000 km, c’est-à-dire la moitié du tour de la Terre.

En 2022 l’imprévu du voyage frappe en Australie, et m’imposera un passage express en France afin d’accompagner mon père dans ses difficultés de santé, occasion saisie pour réparer ma sellette. L’équipe Kortel m’apprend que mon épopée ultralight poursuit une plus grande histoire, tirant son origine dans la conception même de la Kruyer III grâce à un certain Olivier Peyre !

Ni une ni deux, Kortel Design jouant les entremetteurs, me voici en face de ce barbu (toujours) à échanger nos anecdotes les plus salées de bateau-stoppeur, de ceux qu’on aurait bien volontiers jeté par-dessus bord, des décos acrobatiques aux quatre coins du monde, aux endroits magiques où nous aurions voulu rester, tout en parcourant du doigt nos trajectoires et nos rêves sur les cartes d’Australie et du Népal. J’écoute avec grande attention ses tonnes de conseils, notamment sur ses tentatives de kite-vélo. À son regard, je sais qu’il saisit parfaitement les beautés et les difficultés inhérentes à un tel voyage au long cours. Lui, 7 ans, et moi déjà 2 ans sur la route. Il nous aurait fallu des semaines pour achever les conversations débordantes d’enthousiasmes commencées avec Olivier. Stimulé par cette passation d’expérience, désormais de retour en Australie, je garde en tête son mantra : « Ne jamais perdre l’objectif de vue et avancer ». Il me tarde de repartir direction Darwin !

Publié par Sandrine

Sandrine ROY | circumnavigating the globe since 2020 and cycling across the continents.

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