La fin de la page martiniquaise fut pleine de rebondissements.
Depuis début mai le rendez-vous était pris avec un capitaine québécois pour partir plein sud direction la Colombie. Notre esprit léger, nous avons parcouru l’île sans nous inquiéter d’un faux départ. À notre retour à la marina du Marin, notre dernière rencontre avec ce capitaine sème le doute en nous – exercice difficile que de se faire une idée avant d’être en mer !
Finalement, nous décidons d’annuler ce départ. Sans solution pour quitter la Martinique, le moral était plutôt dans les chaussettes.
Un peu désespéré, on décide de renquiller une tournée des pontons et démarcher les voiliers. Croisant Dan, un copain parapentiste, il nous décrit un personnage sur un mini-voilier de régate. D’après lui, nos projets respectifs de tour du monde sont fait de la même trempe, mais le bonhomme ne serait pas près à embarquer des vélos. Dan, nous lance “allez quand même le voir”.
Quelques minutes plus tard, on est sur ce légendaire pont jaune et turquoise, le courant passe avec le capitaine Gilles, on discute sans compter les heures.

Un jour a suffit; Gilles nous rappelle et annonce qu’on embarque avec nos vélos sur son 7m50 en direction du canal de Panama.
Pari risqué puisqu’il n’y aucune cabine et l’espace est restreint. Finalement les deux vélos bien démontés et bien emballés rentrent nickel.

