Transatlantique : Premier acte

Gibraltar-Tenerife ( ~750 miles nautiques) en 9 jours. Le grand bain nous cueille avec une dépression de 48 h qui nous met littéralement à genoux. Bien que prévu, en pratique ce fut rude. À croire que l’on aime se déplacer à 4 pattes. 

Le ciel de traine suivant ne fut plus clément avec une humidité ambiante qui tape sur le système.  La pétole a gentiment pris la relève, déridant le paysage et permettant d’observer l’incroyable faune marine. Une première tortue aperçue, et l’idée de nager avec elle nous aguiche.

le tarot, obligatoire à bord
On approche des côtes
La Maitre du Munchkin à bord

Les maillots de bain sont enfilés et les palmes chaussées, Landry et Yaël se mettent à l’eau tout près du bateau et je reste à faire le guet sur le pont au cas où… A vrai dire bien inquiet.  Au moment où Sandrine met le pied dans l’eau, j’aperçois trois rorquals, à priori inoffensifs, qui nagent lentement vers le bateau.  Tout en criant  » ailerons ailerons », l’ excitation monte, tout comme les coéquipiers à l’échelle du voilier.

Tout.es ilico-presto à bord et heureusement puisque 5 minutes plus tard un aileron d’un autre genre apparaît à quelques mètres de la coque, une silhouette acérée et une oscillation horizontale de l’aileron postérieur… Un requin de 3 ou 4 mètres. Une chose est sur, on n’est pas prêt de refaire trempette dans le grand bain pour le moment. 

Après 5 jours de navigations, les Alizés s’installent avec l’anticyclone des Açores qui nous offre des conditions de rêves. La vitesse du voilier est de 7 nœuds, aucune secousse, on joue encore à l’intérieur, pour arriver 4 jours plus tard à Santa Cruz de Ténérife. Bingo.

Ténérif à vélo et en parapente

Nous amarrons le Poseidon Rex à la marina de Santa Cruz de Ténérif, et quelques pas plus tard, je me trouve en face à ce célèbre mur recouvert entièrement de peinture des drapeaux de chaque voiliers ayant amarrés, ici dans les dernières années. Je cherche celui de ma sœur, Jessica, qui quelques années avant moi, avait déjà traversée l’Atlantique à bord du Phalamagre II est avait peint ici de sa main son passage. En frôllant sa peinture du bout des doigts, je me sens déjà bien loin d’elle, et pourtant elle se tenait là, exactement à ma place, elle me manque.

Jessica a peint le drapeau du voilier Phalamagre II avant sa transatlantique, la petite sœur dans les traces de la grande.
Les deux drapeaux sont désormais peint à Ténérif !

Après la relative rudesse de la vie en mer, l’île de Ténérife nous a offert le repos et de superbes instants dans le ciel avec nos ailes. Mais surtout des restaurants et des bars ouverts et de la bonne ambiance. C’est étrange, ça faisait bien longtemps ! En voici quelques extraits imagés. Repos relatif puisque les côtes de Ténérife sont très sévères surtout à 2 sur le même vélo. Autant dire que l’on a vite mis pied à terre.

Puerto de la Cruz : 36% Ça cogne même à pied.

Le site de parapente de San Andres à côté de la Marina, nous offre des vols en un aller-retour à vélo de 1 heure. Ces petites soaring légers avec atterrissages sur la plage (attention le palmier) et bière les pieds dans le

On se lance de l’autre côté de l’île en bus-vélo pour rejoindre le décollage de La Corana (aucun lien avec la covid19, ni la bière) et on se lance du déco-gazon depuis lequel on aperçois déjà le fameux site d’Izaña à 2200 m.

il en faut peu pour être heureux !
Un peu de vent de face et de soleil pour que le parapentiste tienne dans le ciel.
Voilà une pratique où la patience en est l’essence même. Notre vie en dépend souvent.

On tente le décollage d’Izaña, dans le parc national du Teide, et après 8 h d’attentes pour que le vent souffle de face. En vain, on restera sur terre mais avec la banane en admirant la vue sur Puerto de la Cruz, et ce somptueux volcan El Teide :

Le Teide
Le Teide en arrière plan, on a la banane car on croit encore qu’on va voler aujourd’hui…

Publié par Sandrine

Sandrine ROY | circumnavigating the globe since 2020 and cycling across the continents.

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