Passage du cap Punta Europa, le rocher de Gibraltar

L’ambiance en approche du cap.

Allez, je vais vous en raconter une. Une histoire qui commençait parfaitement bien. Un plan que l’on avait bien ficelé à l’avance. Un courant de marée qui nous pousse et un bon vent établit à 15 nœuds pour passer ce redoutable rocher de Gibraltar. La « course » était lancée contre Yaël, faisant l’étape Sotogrande-Gibraltar en courant. La première partie, jusqu’au cap de Punta Europa, se déroule sans encombres, le bateau file vite, le soleil brille et l’équipe a pris de l’avance sur Yaël à terre. Le moral est gonflé à bloc.

La deuxième partie pour contourner le cap fut plus rock’n’roll. En se décalant légèrement au centre du détroit pour éviter une zone turbulente, le courant est devenu très défavorable et le vent de face redoubla jusqu’à 33 noeuds, n’aidant pas. 

-« Ok, on vire, on enroule du génois et on borde la grand voile ». (Landry)

Et ben non … L’enrouleur du génois est bloqué. Bien sûr au meilleur moment, puisque le courant nous rabat vers la falaise.

-« On démarre le moteur et on réduit la grand voile. » (Landry)

Eh ben non plus ! La drisse de grand voile est toute emmêlée avec les boutes du génois donc impossible de l’affaler. 

– « Coupe les boutes du génois et on attaque des 360 pour enrouler en s’aidant du vent ». (Landry) Tout va bien madame la marquise.

Avec tous ces ronds dans l’eau et ces manœuvres les anglo-saxons sur leur rocher ont cru à un état de détresse. De notre côté on a cru, en voyant ce zodiaque nous foncer dessus, que la police venait nous interpeller, mais finalement en comprenant que tout était désormais sous contrôle, ils sont repartis. Bref, une journée pleine de rebondissements mais on commence à connaitre.

La linea de la Concepcion. Juste derrière Gibraltar

Désormais, on prépare la traversée pour les Canaries et on repart comme d’hab.

Steve

Publié par Sandrine

Sandrine ROY | circumnavigating the globe since 2020 and cycling across the continents.

Laisser un commentaire