Il y aura bien deux voiliers dans le Pacifique portant à son bord chacun des membres d’Un Tour d’Aile. Après une semaine de course contre la montre à la recherche d’un voilier, je repars à bord du Evenstar, en direction des îles sous le vent puis les Fidji. Devant débarquer aux Fidji au port de Savusavu je chercherai un autre équipage avec qui embarquer vers l’Australie.
Evenstar est un monocoque de 53 pieds Hallberg Rassy, avec à son commandement Steve Watson (coïncidence diront certains) et Paul son acolyte. Tous les deux Australiens, plongeurs, guitaristes et ukulélé-istes (?), Paul et Steve sont amis depuis le collège et naviguent sur une année sabbatique dans leur rêve du Pacifique Sud. Merci à tous les deux de m’accueillir sur leur Evenstar. Un quatrième équipiers devrait nous rejoindre dans les prochains jours.
Vous pouvez nous suivre dès à présent avec l’AIS à bord et l’identifiant EVENSTAR [US], MMSI 367094740 en suivant soit :
- Predictwind : https://forecast.predictwind.com/tracking/display/SY_Evenstar/?mapMode=useAtlas&windSymbol=WindStreamlines&weatherSource=ECMWF
- Marine Traffic : https://www.marinetraffic.com/en/ais/details/ships/shipid:5791537/mmsi:367094740/imo:0/vessel:EVENSTAR
- Le blog de leur voyage https://evenstarsailing.blogspot.com/
C’est un voyage dans le voyage qui commence, un périple en solo puisque Steve est reparti il y a 10 jours sur un autre voilier. C’est une opportunité inattendue de réaliser un morceau de cette aventure en solitaire et déjà les rencontres et les obstacles ne sont plus du tous les mêmes. Les obstacles cette semaine ont été nombreux avec le cœur lourd mais j’ai finalement réussi à trouver un équipage avec qui repartir.
En quelques jours, j’ai rencontré les trois-quarts des navigateurs de Tahiti, grâce notamment à Jean-Phi, qui m’aura prêté son annexe ultrasonique pour toquer aux coques des voiliers aux mouillages. Cramponnée à la poignée des gaz, je filais à une vitesse incontrôlée au travers du lagon turquoise mais les voiliers en partance vers les Fidji ça ne court pas les rues !
C’est ainsi que me verra débarquer Marie-Claire, navigatrice solo à bord de son voilier la Cidelia. Moi qui rêvais de rencontrer des femmes capitaines, je tombe alors sur la seule de l’île. Elle ne part ni aux Fidji ni en Australie, mais quelle chance de la rencontrer. Je la quitte avec son numéro en poche. N’arrivant pas à redémarrer l’annexe, Marie bondit à bord, re-clipse le starter, et me lance « je suis passé par là, tu verras on apprend vite ! ».
Finalement, c’est grâce à Marie-Claire que je rejoindrais sous les 30 nœuds de samedi dernier (6 août) la baie de Cook à Moorea pour rencontrer ma future équipe d’Evenstar ! Pour chiffrer, sur peut être 200 voiliers que réunissent les marinas de Papeete, Taina et Moorea incluant les mouillages, ~60 capitaines étaient présents à bord, dont 20 à destination des Fidji pour 4 acceptants une équipière, et seulement 2 avec son vélo. La saison pour une navigation vers l’ouest arrive à sa fin, les cyclones peuvent apparaître dès novembre et tout le monde veut se cacher bien avant soit en Australie soit en Nouvelle-Zélande. Je profite donc des départs tardifs. Je vous dispense de l’épisode humoristique d’un capitaine septuagénaire m’annonçant qu’il ne navigue qu’avec des femmes et dans son plus simple appareil. Lui restera à quai.
Départ prévu ce samedi 13 août sur Evenstar !
Pour clôturer cet épisode romanesque à Tahiti et Moorea, je vous offre un itinéraire photographique de ces deux îles trop vite cataloguées comme inintéressantes par les touristes français qui s’empressent de réserver leur avion vers les petites îles moins peuplées.
De Tahiti à Moorea : Merci à Milène Chatelain, Eimeo, Bora, Nathan et la famille Aurentz, Yvan de TNC Taravao, Nicolas Manutea, Iotefa Frebault, Raurri Ciantar, Brigitte et David Cave, Benjamin et Jessica, Stéphane, Guillaume Delaunay, Sara et Rai Mana, Jason, Marie-Eve & Davie et leurs enfants, Guillaume Roehm, Jean-Phi, Marie-Claire, Eloïse Dormet, l’équipe d’Air Evasion dont Siki et tous les super pilotes de Punaauia, bien sûr Steve Watson et Paul.
C’est un voyage dans le voyage qui commence, un périple en sol
