Nous rentrons au pays de la « Pura vida » par la frontière Sixaloa/Guabito côté caraïbe et après 10 jours nous arrivons dans la capitale San José. Nous traversons le pays dans sa plus grande diagonale pour rejoindre la frontière avec le Nicaragua et profitant au passage des différents spots de parapente.
Le Costa Rica est mondialement connu pour sa biodiversité et pour son absence d’armée.
Ce petit pays représenterait à lui seul 6% de la biodiversité mondiale pour un territoire d’une superficie d’un dixième de la France. Il possède la plus grande concentration mondiale au kilomètre carré d’espèce animale. À titre d’exemple, 10% de la population mondiale de papillon y vit et cinquante-deux espèces de colibri sont recensés.












Comment ce territoire a réussi à conserver une telle faune?
Il existe une forte politique de conservation et de préservation du patrimoine naturel. Interdiction de la déforestation, programmes multiples depuis les années 70 de reforestation, et chasse strictement interdite, condamnée par 4 mois d’emprisonnement depuis 2012. En 2021, la moitié du pays est sous couvert forestier. Un quart des terres sont protégées par des parcs nationaux et de nombreux corridors biologiques ont été crées. Enfin, le ministre de l’environnement, René Castro déclara en 2013: « Nous ne voulons plus voir d’animaux en captivité pour quelques raisons que ce soient. ». Les deux derniers zoos du pays devront ainsi fermer leurs portes cette année en 2021.
À vélo, nous sommes absolument privilégiés pour observer les animaux puisque aucun bruit ne sort de nos montures, mis à part peut-être quelques grognements lorsque la route s’élève à 37 %. Le contraste est flagrant entre le Panamá et le Costa Rica. Nous observons quotidiennement des dizaines d’animaux différents, un régale.










Ci-contre Gallerie : Pente à 37%, Absalum ami du Costa-Rica (club cleteros MTB), le déco Décollage de la pastora pour une tentative de deuxième vol. Malheureusement le brouillard est de la partie. Ainsi va la vie de parapentiste.
Costa Rica, numéro 1 des pesticides !

Le Costa Rica a donc fait des choix engagés afin de préserver son patrimoine, mais il persiste encore de fortes contradictions, notamment à propos des produits phytosanitaires. Un envers du décor qui nous a sauté aux yeux à peine la frontière passée. Il s’agit de ces immenses champs monoculture de banane, palme, et ananas qui sont traités, qui contrastent fortement avec l’image « écolo » que le pays souhaite renvoyer. Le Costa Rica est le numéro un au monde dans l’utilisation des pesticides avec 22,9 kg par hectare contre 3,7 kg en France. Alors bien sûr, la communication nationale ne met pas en avant ces chiffres qui entacheraient son image verte auprès des touristes. Même dans un pays qui est considéré comme un exemple par les Nations-Unies, il existe des travers majeurs.



Cependant, nous pensons que les politiques environnementales du Costa-rica sont inspirantes et motivantes. L’expression: “Lorsque l’on veut on peut, et si on peut on doit” , résume assez bien nos impressions.
L’inaction de certains pouvoirs publics a pour cause le manque de volonté, les pressions financières et l’influence des lobbys de l’agrochimie, de la chasse et bien d’autres.
Steve et Sandrine
en savoir +
unep.org/fr/actualites-et-recits/communique-de-presse/le-costa-rica-est-nomme-champion-de-la-terre-des-nations
equaltimes.org
costarica-decouverte.com/10-informations-costa-rica/positivr.fr/costa-rica-fermeture-zoos/sinac.go.cr/ES/Paginas/default.aspx